Les différentes catégories de clients pour les banques : typologie de clients des banques

LES DIFFERENTES CATEGORIES DE CLIENTS POUR LES BANQUES : TYPOLOGIE DE CLIENTS DES BANQUES
Les banques regroupent en différentes catégories leurs clients particuliers (je ne parlerai pas ici des classifications des clients professionnels), suivant leur niveau de revenu, mais aussi suivant leur patrimoine, leur profession, leur endettement, et les différents modes de revenus dont ils disposent. Ces typologies de clients des banques sont très instructives d’un point de vue socio-économique. Analysons ensemble quelques bribes de cette classification des clients particuliers par les banques dont nous avons eu connaissance. Si vous avez des informations complémentaires, faites en nous part en commentaires.
L’intérêt est de savoir : QUE PENSE VOTRE BANQUIER DE VOUS?…

  • les « subprime »

Les « subprime » sont ceux qui ont un niveau d’endettement au-delà de douze années de revenu. Vous comprendrez qu’ils sont endettés plus que raisonnable, mais les banques ont prêté en connaissance de cause à leurs clients ‘subprime’. Les établissements bancaires concernés vont, dans la majeure partie des cas, détruire les maisons qu’ils saisiront afin de faire repartir le marché de l’immobilier (imaginez les familles jetées dans la rue et voyant un bulldozer réduire en miettes leur maison qu’ils n’arrivaient plus à payer…). Par exemple, pour un couple rentrant 1.500euros par mois, le niveau d’endettement de type « subprime » est de 216.000 euros. Ce sont ces foyers qui sont les plus sensibles aux crises et qui peuvent rapidement tomber dans les limites des seuils de pauvreté ;

  • les anciens prisonniers

Les banques recherchent les marchés nouveaux, non encore explorés et qui pourraient rapporter. C’est ainsi que les établissements bancaires se sont rendu compte qu’il y avait un marché très intéressant vis à vis des anciens prisonniers : en sortie de prison, ils leurs fournissent compte banque et carte de payement pour des frais et taux d’intérêt très onéreux ;

  • ceux qui sont raisonnablement endettés

Les clients raisonnablement endettés sont ceux qui ont un endettement global équivalent à 4 années de revenus. Ceux là sont crédibles et bénéficient de taux et services intéressants : des offres de prêts alléchantes, des placements de bon père de famille avec coup de fils de conseillers leur sont proposés. Ce sont des clients privilégiés à conserver, ils sont aussi les plus nombreux ;

  • les clients ‘alt’

Les clients ‘alt’, premières lettres de ‘alternatives’ sont les clients bizarres. Peu nombreux, ils ont plusieurs caractéristiques spécifiques : ils ont plusieurs sources différentes de revenus ; ils semblent aisés mais on ne sait pas précisemment comment ils gagnent leur vie ; les clients ‘alt’ ont des biens mais ne sont pas ou presque pas endettés ; ils sont de niveau culturel supérieur mais vivent souvent en marge de la société. Ces clients vivent en quelques sortes en dehors de la matrice, tout en sachant vivre très bien la plupart du temps. Ce sont des personnes qui prennent des risques, mais des risques personnels et mesurés car ils n’aiment que d’autres aient une prise sur eux. Ces clients ‘alt’ sont pour les banques un soucis car les établissements bancaires voient en eux un bénéfice potentiel non effectif, ils voudraient leur proposer des services, mais cette population est difficilement touchable. Non sensibles aux publicités, imperméables à la mode, ils ne sont pas faciles à persuader. Les banques souhaiteraient leur proposer des crédits, afin de les faire retomber dans des classes plus manipulables de la population, mais les ‘alt’ résistent (notons que la sous-classification des clients « alt A » n’ont pas du tout déclaré comment ils gagnaient leur vie et seraient la prochaine vague de faillite à venir);

  • les classes aisées et riches

Les clients aisés et riches sont des clients dont les banques connaissent bien les revenus, revenus importants. Les premiers, les clients aisés, gagnent largement leur vie grâce à des positions élevées dans les entreprises et services publiques. Ces situations sociales et financières leur permettent d’accéder à toutes sortes de crédits et de placements financiers. Les seconds, les clients riches, ne font pas que travailler, ils ont aussi un important patrimoine. Ils ont droit au bureau avec la moquette épaisse et le conseiller en patrimoine les gère personnellement. Ces clients riches payent beaucoup d’impôts, l’impôt sur la fortune, et gagnent tous les jours plus que ce qu’ils dépensent : de quoi faire briller les yeux des responsables d’agence;

  • les autres groupes porteurs d’identité

Il existe bien d’autres groupes porteurs d’identité et, dans la limite où ils ne sont pas affiliés de fait à un organisme bancaire, les banques tentent de les séduire en adaptant leurs discours à chacun de ces groupes : les jeunes (banque près des campus, stand dans les salons étudiants, un jeune étudiant est une manne en terme de futurs revenus, futurs emprunts, les prêts étudiants sont là pour les attirer et les fidéliser, notamment les jeunes issus des grandes écoles qui bénéficient de prêts à taux privilégiés), les couples gays (photos les mettant en scène, ces couples sont d’autant plus intéressants pour les banques qu’ils ont fréquemment des revenus conséquents, sans charge d’enfants), les écolos (prêts et communication dans leur sens, stand dans les salons écolos, participation et financement d’évènements, les banques cherchent aussi à les séduire), chaque groupe ou minorité doit pouvoir se reconnaître dans les communications des établissements bancaires.

Pour aller plus loin, découvrez aussi une autre classification des clients utilisées par les banques assurances.