Découvrir le métier de gérant de camp de camping

DECOUVRIR LE METIER DE GERANT DE CAMP DE CAMPING
En quoi consiste le métier de gérant de camp de camping ? Comment devient-on gérant d’un camp de camping ? Nous avons rencontré Stéphanie qui, avec son mari, a franchi le cap et a acheté son camp de camping 4 étoiles. Elle nous explique son parcours, son quotidien. Découvrez les détails sur Etre-rentier.fr.

  • Histoire vraie d’une vie avant d’acquérir le camp de camping

Stéphanie et son mari n’étaient au départ pas du tout prédestinés à acheter un camp de camping.
Lui travaillait au siège d’une grande banque, avec des horaires de folies.
Elle avait un petit business à elle de conseils en gestion.
Lui partait le matin après avoir eu des nausées voire des vomissements, tant la pression était grande.
Elle avait l’impression de ne pas voir grandir ses filles.
Ils avaient certes de très gros revenus, une femme de ménage, une nounou, des vacances tous les étés au Club Med, mais ils avaient l’impression qu’ils passaient à coté de quelque chose. Ils avaient l’impression que leur vie leur échappait. Dangereusement.

  • Acheter un camp de camping

Un jour ce fut trop.
Stéphanie plonge dans une liste de petites annonces immobilières, sans vraiment savoir ce qu’elle cherchait. Un changement de vie, voilà son objectif.
Elle tombe sur cette annonce : un joli petit camp de camping. Le prix correspond à leur moyen financier : en vendant la maison, ils peuvent l’acheter cash, ne resterait que quelques petits prêts pour le rénover. Elle se voit déjà à la tête du camping. Folie passagère d’un surf sur Internet. Pas vraiment. Avec son mari, ils prennent leur voiture, mangent au restaurant du village sans grand plaisir puis arrivent un peu en avance à leur rendez-vous. Là, c’est le coup de foudre pour ce petit coin de paradis, ce camp de camping perdu dans les bois.
« tu te rends compte du chemin qu’il faut prendre pour y accéder ? » demande son mari, avec un léger doute.
« oui, c’en est que mieux » fait Stéphanie, convaincue.
En fait, la bonne surprise était qu’en plus du camping, il y avait un restaurant qui bénéficiait d’un emplacement campagnard de choix et d’une possibilité d’évolution qui fait pétiller les méninges de nos deux spécialistes des affaires.

Ils ne visitent pas de deuxième camping.

Ils signent l’achat du camping avant même de s’en rendre compte.

  • Arrivée dans leur camping, leur nouvelle habitation

Quelques mois plus tard, ils emménagent.
Le choc en retour ne tarde pas à survenir. Ils n’ont qu’une pièce glauque comme résidence. Ils n’avaient pas estimé à sa juste valeur le logement du gérant du camp de camping. Mais il va falloir passer l’hiver ici, avec leurs deux filles.
Les premières semaines sont consacrées à rénover la salle de bain, installer un WC digne de ce nom, agrandir un logement moribond. Le soir, parfois, ils pleurent leur ancienne vie. Auraient-ils commis une irréparable erreur ?
L’hiver passe.
Ils aménagent tant bien que mal un nid pour eux. Mais cela doit être le soir, la nuit, tandis que le jour ils apprennent toutes les tâches incombant aux gérants d’un camping. C’est rude. Mais, au fond, ils aiment.
Ils aiment tant que l’été arrivant, le camping ne désemplit pas.
Depuis 5 ans qu’ils ont franchi le pas, le camping ne fait que s’amélioré et est toujours autant plébiscité.

  • Ils achètent un deuxième camp de camping

Peut-être parce qu’ils aiment le sport des affaires, peut-être parce qu’une forme de folie les a gagnés, ils ont même acheté un deuxième camping, non loin du leur.
Et qui ont-ils installé en tant que gérant salarié du deuxième camping ?
Un couple d’amis, anciennement drogués aux longues heures de travail dans des grandes entreprises, aujourd’hui en cure de désintoxication dans un camping, les pieds dans l’herbe, leurs enfants courant autour d’eux, toute la journée.

  • Le quotidien du propriétaire de camp de camping

Dans le cas de Stéphanie et son mari, la gestion du camp de camping est liée à la gestion du restaurant.
Le plus difficile, selon Stéphanie, a été de trouvé un chef qui tienne la route, sans trop de folie des grandeurs, mais avec une touche de charme campagnard qu’elle voulait donner à son établissement.
Pour la gestion du camping, Stéphanie excella grâce à son parcours professionnel.
Par contre, ils découvrirent qu’un gérant de camping devait faire face à l’entretien hivernal et printanier des immobilisations, à la restauration des infrastructures endommagées par les clients, aux passages des services d’hygiène.
Ils découvrirent comme il était stressant de conserver ses 4 étoiles durement gagnées, année après année.
Ensuite, il leur fallu constituer l’équipe du camping :
– Personnel technique
– Personnel d’entretien
– Personnel d’animation
– Et toute l’équipe du restaurant.
Et lorsqu’on n’a pas forcément l’expérience en la matière, les erreurs sont parfois lourdes et pour rattraper des mauvais choix en terme de personnel, Stéphanie et son mari font parfois des horaires à rallonge.
« ils nous arrivent, en été, de bosser non-stop, du matin au soir très tard. Mais on aime ça. C’est une vie différente de ce que nous avons connu. Une vie plus… vraie ».

  • Que fait le gérant du camping en hiver ?

Le camping ouvre 6 mois dans l’année, 6 mois dont 2 mois de très grande activité. Mais qu’en est-il des mois de fermeture du camping ?
« Certains croient que parce que l’on ferme du 1er octobre au 31 mars, on se tournent les pouces le reste du temps !… Que nenni !… En fait, on a passé l’hiver dernier à rénover tous les sanitaires, pour avoir du carrelage qui montait jusqu’au plafond, des sèches cheveux, des lavabos un peu design. On a construit un chalet avec un sauna et on a organisé des journées massages et soins esthétiques avec les boutiques alentours. Tout ceci a demandé du temps. Sans compter la taille des haies, des arbres, la rénovation des allées, le suivi des bornes électriques, l’aménagement de nouveaux emplacements avec des bungalows et leurs terrasses en bois. Bref, nous avons eu l’impression que tout ne sera pas fini avant l’arrivée des clients en avril. Mais si, on y est arrivé. A la limite, c’est peut-être plus reposant d’accueillir les clients, surtout ceux que l’on connait. Et puis pendant la saison haute, c’est un peu la fête tous les jours avec toutes les activités que l’on organise pour nos vacanciers. Mes filles m’ont confié récemment qu’elles étaient en vacances tout l’été alors qu’avant elles n’avaient qu’une semaine en club sans voir leurs parents. C’est vrai qu’aujourd’hui, elles vivent avec nous, au milieu du joyeux bazar du camping. Le plus compliqué est parfois de trouver le temps de les emmener à l’école, mais on gère. »