IMMOBILIER : VENTE AUX ENCHERES IMMOBILIERES
Les ventes aux enchères immobilières attirent un public de plus en plus nombreux : prix très en dessous du marché, rapidité des transactions, les acquéreurs potentiels se laissent tenter.
Il faut moduler cet attrait pour les ventes aux enchères immobilières, notamment dans le cas des ventes de résidences de particuliers. Analysons ensemble les détails d’une telle procédure :
– des professionnels sillonnent bien souvent les ventes et remportent les biens à bas prix ;
– il faut payer un avocat (300euros de frais de départ pour se faire représenter sans possibilité de récupérer la somme même si vous n’avez rien obtenu en fin de vente) ;
– les procédures d’expulsion des anciens propriétaires peuvent être longues et onéreuses : un huissier me racontait les difficultés à expulser un ancien propriétaire qui avait fait de mauvaises affaires et avait vu sa résidence principale vendue au enchères. Après deux ans de procédures coûteuses pour les acquéreurs (environ 30.000euros), ils ont fait intervenir la police et le pauvre expulsé a été menotté puis sorti manu militari de son ancien logement, les frais de déménagement de ses affaires étant bien entendu à la charge de celui qui expulse, en clair l’acquéreur du bien. Mais à peine un jour après avoir été expulsé, l’ancien occupant est revenu : le cauchemar pour les acquéreurs qui avait accumulé les frais et n’avaient pas pu habiter leur bien pendant plus de deux ans (s’il y a des enfants, les délais d’expulsion peuvent être longs, très longs)
– à l’origine, les procédures pour mettre en vente la résidence principale d’une famille sont contraignantes et longues : un huissier met deux ans pour aboutir à la conclusion qu’aucune solution amiable alternative ne peut être envisagée et propose donc la saisie de la maison et sa mise en vente aux enchères : le bien est alors proposé à la vente par un commissaire priseur qui fixe le prix de vente aux niveau des dettes des occupants (plus frais annexes) puis fixe une date et une heure pendant laquelle le bien immobilier peut être visité, guidé par l’huissier. Nous avons fait l’expérience d’une vente pour laquelle le nom des propriétaires n’apparaissait nul part pour compliquer la visite des lieux, ensuite, la maison était occupée par toute la famille, sans aucune contrariété ni urgence à partir. Le jour de la vente, le bien a tout simplement été retiré des enchères pour cause de vis de procédures : un point précis n’avait pas été respecté par l’huissier qui devait repartir pour deux longues années de procédures afin de remettre le bien en vente, ce qui laissait le temps à la famille de trouver une solution ou bien de déménager vers un soleil plus beau. Pour les acquéreurs potentiels qui avait prix un avocat pour les représenter : les frais de base étaient perdus !…
Bref, il n’est pas réjouissant d’entrer dans ce genre de conflit ni de participer au malheur de personnes qui ont déjà beaucoup de problèmes.
Il existe néanmoins des cas de ventes aux enchères de biens immobiliers parfaitement claires et régulières et dans lesquelles vous n’aurez pas une famille à mettre à la rue : les ventes aux enchères immobilières suite à héritage (d’un commun accord entre les héritiers ou au contraire lorsque le notaire n’arrive pas à trouver une attente entre les différents légataires), les ventes aux enchères de locaux professionnels pour lesquels vous pouvez faire de bonnes affaires si de grands professionnels de l’immobilier ne vous font pas concurrence.
Frais, procédure, conditions morales, pesez tous les paramètres avant de vous lancez dans cette aventure qu’est une vente aux enchères immobilières.
PS : cette série d’articles est une émanation du site Terre-nouvelle.fr, dorénavant, tous les articles de gestion, finance et Immobilier seront publiés sur être-rentier.fr.
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