Marge de négociation immobilière : différente selon le type de vendeur

A CHAQUE VENDEUR DE BIEN IMMOBILIER SA MARGE DE NEGOCIATION POSSIBLE
Il existe, vous l’avez constaté si vous recherchez un bien, différents profils de vendeurs. Selon chacun, vous n’aurez pas les mêmes possibilités de négociation :
– Le vendeur qui a acheté au plus haut du marché : c’est le cas le plus difficile en terme de négociation. Ce vendeur là n’est pas prêt à baisser son prix, quitte, nous l’avons rencontré lors de notre propre expérience, à en arriver à la saisie par un huissier. Persistance de la décision, ces vendeurs ne peuvent pas admettre que leur bien vaille moins cher qu’ils ne l’ont payé il y a de cela deux ans. Mieux vaut, à mon sens, ne pas traiter avec ce profil.
– Le vendeur qui veut vendre cher car son voisin a vendu un prix de folie deux ans auparavant : ne vous attardez pas non plus sur ce type de vendeur, sauf si l’agent immobilier pense pouvoir raisonner son client, mais rien n’est gagné…
– Le vendeur qui essaye de vendre à bon prix, pour voir, pour changer. L’acheteur potentiel n’a, vous l’aurez compris, pas de prise sur ce type de vendeur. Il n’a pas besoin de déménager (pas de raison familiale, pas de raison liée au travail), il n’a pas besoin d’argent. Il tient bon sur son prix : laissez tomber.
– Le vendeur qui a besoin de vendre mais qui a encore le temps : c’est le profil type que nous avons beaucoup rencontré. Cas de divorces dans lesquels les deux ex-conjoints s’entendent pour que l’un des deux reste dans les murs en attendant de vendre, ou même qui louent à un copain en attendant le bon acheteur. Cas des héritiers qui ont déjà leur bien immobilier à eux et qui doivent se partager le gâteau entre plusieurs : situation épineuse dans laquelle vous aurez toujours un héritier qui en veut plus sans être pressé. Cas des personnes âgées qui veulent se retirer à la mer mais qui veulent partir avec une bonne et confortable somme. Cas des personnes qui sont mutées mais qui peuvent tenir financièrement encore le coup quelques mois. Il est bien évident qu’à terme ces vendeurs peuvent être amenés à baisser leur prix. Mais comme ils ont le temps, ils vont voir passer grand nombre d’acheteurs potentiels. Et donc, se présentera celui qui sera prêt à mettre le prix et donc vous aurez attendu pour rien (croyez en notre expérience).
o Le vendeur qui veut vendre vite : c’est le cas du type de vendeur précédent, mais qui a épuisé ses réserves. C’est le cas de ceux qui sont étranglés par leur crédit et qui ne veulent pas en arriver à la case huissier. C’est aussi le cas des personnes âgées qui voient les années défilées dangereusement et qui pensent qu’il faut vite se rapprocher de leurs petits enfants, pour en profiter pendant les dernières années de leur vie. Ce cas là est le plus favorable. Mais ne vous leurrez pas : les agents immobiliers savent tenir les prix de leur marché et, surtout, savent cacher les situations critiques comme celles-ci (à moins de tomber sur le bon agent immobilier prêt à provoquer une vente, l’intermédiaire en or pour l’acquéreur). Bilan : vous ne saurez pas forcément que vous êtes face à ce type de vendeur et vous ne saurez pas forcément doser votre baisse de prix. Ces vendeurs là peuvent aussi être plus ou moins aigris : veillez à noter précisément dans le compromis, dans le cas d’une vente à la baisse, tous les éléments pouvant être retirés (meubles de cuisine, de salle de bain, poêle,…), pour ne pas avoir de mauvaises surprises le jour où vous pousserez pour la première fois seuls la porte de votre demeure…

D’une façon générale, pour qu’une transaction ait lieu, il faut que le vendeur ait vraiment envie de vendre, que l’acheteur soit prêt et ait son financement et que l’agent immobilier se fasse réellement le porteur des offres : trois intervenants qui ont envie que la vente se fasse et l’affaire est dans le sac.

PS : cette série d’articles est une émanation du site Terre-nouvelle.fr, dorénavant, tous les articles de gestion, finance et Immobilier seront publiés sur être-rentier.fr.


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